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Ilium et Olympos (Dan Simmons)

Ilium

Wahou!!! J'avais adoré la saga "Hypérion", moins celle d' "Endymion" et là Dan Simmons remet le couvert. J'ai été soufflé par ces deux tomes dont le premier, Ilium, a d'ailleurs écopé du prix Locus du meilleur roman de science-fiction, décernés chaque année, par les lecteurs du magazine américain de science-fiction "Locus" et a été nommé au prix Hugo du meilleur roman.

 

J'ai trouvé cette histoire originale, différente de ce que j'ai l'habitude de lire en SF, pas addictive au point de ne pas pouvoir me décrocher du livre, mais intrigante et bien écrite. On suit quatre trames (quatre groupes de personnages très différents) et on sent, qu'à un moment ou un autre du récit, ces trames vont se recouper et interagir l'une avec l'autre.

 

Il y a les Troyens et les Grecs (Achéens)

Priam (roi de Troie), Hector (son fils ainé) et Paris (fils cadet du roi) qui a enlevé la belle Hélène, épouse du chef grec Ménélas, lui-même frère d'Agamemnon (roi des grecs). Parmi les grecs, outre Ulysse, on remarquera aussi la présence dominante d'Achille (avec son Patrocle). Jusque là, rien de nouveau! Tout le monde connait l'histoire depuis les bancs de l'école.

 

Avec les trois catégories suivantes, ça se complique un peu:

- Les Moravecs et les Rovecs, des robots indépendants dont Mahnmut l'européen et Orphu d'Io, sortes d'envoyés spéciaux, qui sont passionnés de Shakespeare et de Proust (cette passion est moins chiante que dans les romans Rama de A.Clarck).

 

- Les Dieux (ceux-là on les connait) et leurs Scholiastes (dont je vous laisse découvrir l'origine et la finalité dans l'histoire), une sorte d’observateurs onusiens pour le compte des Dieux de l’Olympe.

 

- et finalement, il y a les descendants des humains, enfin, plus ou moins (c'est compliqué à expliquer, il faut lire pour comprendre)!

 

D'habitude dès qu'on se rapproche du dénouement et qu'on se retrouve dans les combats finaux, il n'y a plus de suspense, on attend la fin (dont on ne se souviendra pas) pour passer au livre suivant mais ici, D.Simmons maîtrise bien son art et nous réserve une fin intense. Fin sans fin et on attend avec impatience, la suite (dans le tome suivant "Olympos" que l'on aura intérêt à avoir déjà sous la main), en se doutant déjà du thème général et en inventant déjà notre fin de l'histoire (car c'est une histoire qui a été écrite, il y a plus de 2000 ans), en espérant qu'il en sera autrement…

Olympos

 

Ce sont les mêmes héros que dans "Ilium" et, la surprise de la découverte étant passée, le démarrage est un peu plus dur que dans le tome précédent, mais la curiosité de découvrir ce qui va se passer (et de connaître le lien entre tous les personnages) est trop forte et on se laisse emporter par l'histoire dont le rythme est bien tenu. A la fin ça devient long et compliqué et on a hâte que le roman se termine. cependant, l'histoire est bien imaginée et le suspense tient jusqu'à la fin. 

 

Manhmut et Orphu d'Io, les Moravecs, sont les personnages les plus attachants et en ce qui concerne les humains, on a une idée précise de la barbarie et de l'esprit féroce qui régnait à l'époque d'ilium. C'est différent de ce que l'on voit dans les block buster américains tels que Troy de Wolfgang Petersen! En tout cas, ça m'a donné envie de lire ou de relire la guerre de Troie et quelques auteurs de cette époque. J'ai un peu plus de mal avec la fascination qu'ont les héros moravecs pour Proust et pour Shakespeare. Quoique ça m'ait presque donné envie de le lire ce dernier (il y a plein de références à la fin du bouquin).

 

J'ai l'impression qu'avant d'écrire ces deux romans, Dan Simmons a lu Léonard Suskind et Brian Greene (deux super physiciens vulgarisateurs) et a intégré leurs fondamentaux dans ses romans. L'espace de planck, les espaces de calabi yau et le monde des probabilités n'ont plus l'air d'avoir de secrets pour lui.

 

Je conseille à ceux qui seraient intéressés par la lecture d'Ilium et d'Odysseos, de remettre à jour, dans leur esprit, le bestiaire de la mythologie grecque, dont j'ai noté quelques noms ci-dessous pendant ma lecture:

Nyx: la déesse primordiale de la nuit

Eris : la déesse de la discorde 

Némésis : la déesse grecque de la vengeance

Thanatos : dieu de la mort

 

Peut-être est-il intéressant d'avoir une carte de Mars sous la main (bon c'est plus pour le fun) pour suivre l'histoire:

Shalbatana : Shalbatana Vallis est une vallée qui se jette dans le bassin de Chryse Planitia sur MarsShalbatana est le terme qui désigne Mars en akkadien.

 

Lien vers l'article de wikipédia

 

Bonne lecture

 

Beo Wull

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Beo Wull (dimanche, 12 septembre 2021 11:18)

    Test